Mathieu Sbai Hand To Hand : l’Informatique au chevet de l’Humanitaire

Hand To Hand est une association caritative suisse. Elle offre à ses donateurs la possibilité de contrôler en amont et en aval les projets d’aide qu’ils soutiennent. Ce mode de management de l’activité humanitaire a le mérite d’être totalement transparent, mais il est actuellement exécuté par des procédés manuels. Mathieu Sbai nous explique comment l’association humanitaire Hand To Hand sera gérée en avenir : bien évidemment, il s’agira de digitalisation. Mathieu Sbai est membre fondateur de Hand To Hand et il est également consultant à l’international en Systèmes d’information.
Nous allons vous présenter la vision de Mathieu Sbai concernant la bonne gestion d’une association de bienfaisance, mais avant cela, nous allons présenter quelques cas de malfaisance au nom de l’humanitaire.
Les duperies sous bannière humanitaire

Les supercheries sous prétexte de collecte de dons se multiplient. La presse en fait l’écho régulièrement et la justice les combat. Force est d’avouer que les magouilleurs de l’humanitaire sont créatifs. Ils inventent constamment de nouveaux pièges en exploitant l’actualité et en utilisant les réseaux sociaux. L’élan de générosité et de compassion qui caractérise les donateurs en fait des victimes faciles à tromper.
Le banditisme envahit l’humanitaire

Comme détaillé par ce portail de revues de sciences sociales et humaines (https://www.cairn.info/revue-etudes-2005-12-page-607.htm), depuis longtemps déjà, les faisans de l’humanitaire s’activent dans les rues et sur Internet pour leurrer des personnes charitables prêtes à aider les personnes sinistrées.
De nos jours, les pièges sont sophistiqués. À titre illustratif, Le volontourisme ou « tourisme humanitaire volontaire » démontre l’ingéniosité des usurpateurs du caritatif. Ils surfent sur les bonnes intentions des bénévoles mais surtout sur leur porte-monnaie. Cet article de presse (https://www.wedemain.fr/) donne quelques exemples.

Combattre les tremperies humanitaires par la transparence et la traçabilité

Quand un collecteur malhonnête de dons humanitaires détourne la totalité ou une partie des donations, il porte atteinte à deux victimes :
     1. Le donateur qui se sent dupé: Certes, il était prêt à sacrifier une partie de son argent pour une bonne cause, mais le sentiment d’être roulé et illusionné est acerbe.
     2. Le bénéficiaire potentiel qui a un besoin vital des aides détournées: La grande menace est que les donateurs perdent confiance et classent les associations de bienfaisance sous la même enseigne : des nids de malfaisants qui profitent de la misère des pauvres et de la générosité des donateurs. Le combat des associations caritatives authentiques est de rétablir la confiance des donateurs.

L’application sévère du Code pénal contre ces vauriens est assurément dissuasive. Cependant, c’est le recours systématique au contrôle de l’identité et du travail des bénévoles de l’humanitaire qui est susceptible de chasser ces prédateurs loin de cette activité noble.

Le domaine de l’humanitaire gagnera sur plusieurs plans si ses acteurs glorifient la transparence des comptes et si les donateurs développent le réflexe de vérifier l’authenticité des informations fournies par les collecteurs intermédiaires.

Les standards de gestion de l’association « Hand To Hand » éliminent l’opacité des procédures de gestion et encouragent le suivi des projets par les donateurs.